Premiers petits fruits
19/07/2020
Les arbustes fruitiers "classiques" (framboisiers, groseillers, mûrier, cassissier) plantés en hiver dernier ont commencé à donner des fruits cette année.
Bien sûr, la récolte est assez maigre cette année, ce qui est tout à fait normal : il faut leur laisser un peu le temps de s’installer pour espérer qu’ils produisent une abondance de fruits. Mais quel bonheur de cueillir de bonnes baies fraîches, colorées et variées ! Et quelle saveur !
Un petit aperçu en photo d’une récolte :

D’autres fruits ont déjà été mangés les jours passés, et d’autres arriveront encore dans les jours qui viennent.
Un petit bémol : le myrtillier qui, planté trop au soleil, a du mal à se développer et n’a malheureusement que peu de chance de nous produire de savoureux fruits cette année. Mais ce n’est que partie remise, nous essaierons de l’ombrager davantage l’année prochaine par la plantation d’autres arbres ou arbustes aux alentours et peut-être par l’installation de quelques branches sèches attachées entre elles en guise de parasoleil.
Et puisque je parle de nouvelles plantations, je me suis fixé un objectif ambitieux pour l’année qui vient. Ce sera l’objet du prochain article.
Nouvelles sources d’information
03/07/2020
Depuis le début du projet, je me suis appuyé quasi-exclusivement sur le livre de Martin Crawford. Très complet, je pense qu’il s’agit d’un ouvrage indispensable pour bien comprendre les principes et bien démarrer un projet de forêt-jardin : il s’agit d’un excellent guide qui présente à la fois une méthode et de nombreuses espèces connues et moins connues.
Pour autant, il est toujours bon d’avoir plusieurs sources de connaissance et d’inspiration.
Je me suis alors souvenu que j’avais mis en marque-page dans mon navigateur un article de Reporterre sur une forêt gourmande. Quelques clics plus tard, je trouvais deux ressources intéressantes :
La chaîne Youtube présente quelques principes d’une forêt-jardin, propose des petites visites en vidéo de la forêt gourmande de Fabrice Desjours ainsi que quelques espèces végétales : des formats courts qui sont agréables et instructifs.
Le livre est quand à lui un subtil mélange entre un plaidoyer pour la nature, des conseils pour créer et gérer une forêt-jardin ainsi que des exemples et des témoignages de plusieurs projets de jardins-forêts.

En tant que guide, je le trouve moins complet que celui de Martin Crawford, mais j’en ai apprécié l’invitation à la réflexion sur le rapport entre l’Homme et la nature.
Il m’a également fait réfléchir à mon projet et j’en ai retenu principalement ces quelques grandes lignes :
- il est très important d’intégrer beaucoup d’espèces végétales indigènes (espèces présentes naturellement dans notre région) afin de favoriser la venue d’oiseaux, insectes et autres animaux, ce qui va contribuer à la biodiversité et donc à l’équilibre de la forêt,
- il est intéressant de raisonner en "densité-diversité" : autrement dit, il faut maximiser le nombreux de plants ainsi que le nombre de familles végétales utilisées,
- il ne coûte rien de recueillir et de lancer des graines d’arbres sauvages dans son terrain : certaines pousseront sans doute et contribueront à la densité-diversité,
- il est utile de planter ce qu’il appelle des essences AFI (pour Architecteurales Fertilisantes et Ingénieures) : des arbustes et des arbres "sacrificiels" en ce sens qu’ils ne sont pas destinés à subsister dans la forêt-jardin mais plutôt à donner rapidement de la verticalité et à améliorer la fertilité du sol en peu de temps,
- ces AFI, en plus de leur fonction régénatrice du sol, peuvent aussi servir à ombrager les espèces les moins tolérantes au soleil.
J’ai également relativisé le contrôle que je souhaite avoir sur notre forêt-jardin depuis la lecture de cet ouvrage : les futurs couvre-sols ne vont pas nécessairement empêcher totalement l’installation d’espèces non souhaitées dans notre forêt-jardin, mais pourquoi serait-ce gênant ?
Conservation des fruits : en bocaux
27/06/2020
La forêt comestible va produire d’ici quelques années une grande quantité de fruits. Ces fruits arrivent souvent par vagues : chaque espèce et chaque variété va voir ses fruits arriver à maturité dans une fenêtre de temps assez réduite. Alors pour pouvoir profiter de ses fruits toute l’année, il faut les conserver !
Ce mois-ci, ce sont les cerises aigres qui sont mûres et nous avons décidé cette année de mettre celles que nous ne mangeons pas tout de suite en bocaux.
Pour cela, la méthode est simple :
- on commence évidemment par cueillir les cerises, retirer leurs queues et les laver (il est conseillé de laisser les noyaux pour que les cerises se tiennent : pour notre part, nous avons fait 2 petits bocaux de cerises dénoyautées pour comparer),
- on prépare un sirop léger (18g de sucre pour 1L d’eau),
- on remplit les bocaux bien propres avec les cerises (jusqu’à 2cm du haut environ),
- on verse le sirop dans les bocaux pour recouvrir les cerises,
- on ferme les bocaux avec un joint en caoutchouc préalablement bouilli (pour tuer les éventuels germes),
- on met ensuite les bocaux dans un stérilisateur (ou une cocotte-minute) qu’on remplit d’eau,
- on fait chauffer l’ensemble et on compte 30 minutes à 80° (le temps et la température doivent être adaptés selon le fruit, ces valeurs ne sont valables que pour les cerises !)
- on attend que l’eau refroidisse pour ne pas se brûler et on peut ranger les bocaux (pour notre part, c’est dans la cave !)
Pour s’assurer qu’ils sont bien stérilisés, il suffit de soulever le couvercle délicatement sans toucher au caoutchouc. Si le bocal résiste et ne s’ouvre pas, c’est qu’il est bien stérilisé.
Et voilà, on a de bons fruits qui pourront être dégustés pendant 2-3 ans !
