Aulnes et myriques, de la difficulté à les trouver
Comme évoqué dans un article précédent, il y a certaines espèces d’arbres que je n’ai trouvées nulle part : ni dans la pépinière proche de chez moi, ni sur internet, même dans certaines pépinières en ligne spécialisées dans les espèces rares.
Parmi ces espèces que je ne trouvais pas, deux arbres fixateurs d’azote que j’aimerais placer pour l’un en haie et pour l’autre au sein de la forêt : l’aulne vert (Alnus viridis) et le myrique (Myrica cerifera).
L’aulne vert, qui peut faire jusqu’à 3m de long comme de large, est un bon fixateur d’azote, comme tout le genre Alnus d’ailleurs. La différence étant sans doute sa taille réduite qui permet d’en placer un grand nombre de spécimens (comparé à un aulne glutineux qui peut monter jusqu’à 25m de haut pour 10m de large !). De pousse rapide, et de port buissonnant, il est très adapté pour être intégré dans une haie et j’en ai donc placé plusieurs sur le plan de ma forêt.
Le myrique, lui aussi un arbre fixateur d’azote, lui aussi un arbre qui pousse très rapidement, est quant à lui plutôt destiné à se situer au sein de la forêt puisqu’il peut monter jusqu’à 9m de haut. Sa largeur limitée, de 3m environ, permet de le placer facilement sans pour autant trop réduire la surface destinée aux fruitiers. Par ailleurs, même si les fruits ne sont d’après mes lectures pas formidables à manger, ils ont deux autres usages plus intéressants :
- les feuilles, séchées puis infusées, produisent un thé fort en goût,
- la cire présente dans ses fruits permet de fabriquer des bougies totalement naturelles, végétales et paraît-il avec une bonne odeur balsamique.
Schéma représentant les dimensions comparées de l’aulne vert, du myrique et de l’aulne glutineux (à partir d’images entrées dans le domaine public) : (L’aulne glutineux, que je pense quand même inclure dans ma forêt, devra être taillé et ne peut donc pas être intégré en grand nombre dans la surface dont je dispose.)
Pour revenir aux deux espèces qui nous intéressent dans cet article, je ne les ai donc trouvées nulle part, jusqu’au jour où je les ai enfin repérées sur internet… en graines ! Même s’ils poussent rapidement, il faudra donc s’armer de patience pour que leur présence marque vraiment les lieux ! (Mais un tel projet de forêt comestible nous force forcément à avoir un autre rapport au temps !)
Bref, c’est en parcourant le web à la recherche de graines d’engrais vert en grande quantité (les engrais verts étant un autre sujet que je traiterai plus tard) que j’ai découvert le site des semences du Puy, une entreprise familiale qui vend bon nombre de graines d’arbres, lianes, engrais verts et fleurs.
Je sais donc enfin comment avoir des aulnes verts et un (ou des) myrique(s) !
Dans le prochain article, je parlerai des engrais verts. Puis je reviendrai dans un prochain article sur ces aulnes verts et ces myriques !