Le paillage
Pour favoriser la pousse des arbres et arbustes plantés, il est conseillé de les pailler. Qu’est-ce que cela signifie ?
Pailler un sol consiste à le recouvrir de matériaux minéraux, organiques ou artificiels. Cela apporte de nombreux avantages : un paillage va permettre de…
…limiter les herbes indésirables : un sol nu va rapidement être occupé par des plantes sauvages (souvent nommées "mauvaises herbes" même si elles ne sont "mauvaises" que parce qu’on souhaite tout contrôler et qu’on ne les as pas mises nous-même !). En permaculture, on préfère les appeler des adventices (un mot plus objectif, sans jugement : elles adviennent mais ne sont ni "bonnes" ni "mauvaises" !). Ces adventices donc, peuvent potentiellement poser quelques problèmes : elles aussi ont besoin d’eau et des mêmes nutriments que les végétaux volontairement plantés. Elles sont donc en compétition avec ces derniers. Par ailleurs, pour les plus petits plants, ils peuvent vite être étouffés par des plantes hautes. Le paillage, en empêchant la lumière d’atteindre le sol, va empêcher ces adventices de germer.
…maintenir l’humidité : un sol nu retient beaucoup moins l’eau qu’un sol paillé.
…protéger le sol de l’érosion : une forte pluie peut tasser le sol, le rendant très dur et compact et empêchant l’eau de pénétrer dans le sol, la rendant moins disponible aux racines des plantes.
Un bon paillage organique (c’est-à-dire végétal) peut avoir d’autres avantages supplémentaires :
nourrir le sol, ce qui permet aux champignons, bactéries et insectes du sol de se développer,
améliorer la structure du sol : en se décomposant, ils forment des complexes argilo-humiques qui rendent le sol beaucoup plus fertile.
Je n’en ai parlé dans aucun article, petit oubli de ma part, mais j’avais paillé en janvier l’ensemble des plants avec du carton (après avoir retiré les scotchs, colles et encres), en le maintenant avec des pierres. C’est un paillis que certains utilisent, qui est gratuit et qui se décompose naturellement. Il faut alors le renouveler.
Dans mon cas, peut-être parce que mon carton n’était pas assez épais, peut-être aussi parce que mon terrain est très exposé aux vents, il s’est décomposé et s’est envolé en très peu de temps…
J’ai donc opté pour un autre matériau, artificiel cette fois-ci : de la bâche plastique. Il y a des moments où il est nécessaire de faire des compromis. Ce n’est peut-être pas naturel, mais c’est bien trop onéreux d’acheter de l’écorce de pin ou des paillettes de lin pour autant de plants… Alors tant pis.
Pas très joli, mais ça devrait faire l’affaire, c’est pas trop cher, et ça tient dans le temps. Cette même bâche pourra être déplacée et me permettra aussi de préparer les sols (en tuant les herbes non désirées) pour les plants plus petits de la strate des couvre-sols (fraisiers, menthes, etc).
Remarque : non convaincu par la bâche, je l’ai finalement retirée en novembre pour la remplacer par du foin. Plus d’infos dans mon bilan de la première année.