Chênes pédonculés

17/01/2021

Parmi les 3000 arbres et arbustes que je me suis lancé le défi de planter cette année, il y a 50 chênes pédonculés. Je vais présenter dans cet article l’évolution de mes chênes et une mésaventure les concernant puis je détaillerai les raisons qui m’ont poussées à intégrer des chênes pédonculés dans notre forêt comestible.

L’évolution de nos chênes

En automne dernier, j’avais récolté un certain nombre de glands, certains encore verts, d’autres bruns. Je les avais mis en stratification à l’extérieur, dans des boîtes hermétiques contenant de la sphaigne humidifiée. Deux semaines plus tard seulement, quelques-uns avaient germés et je pouvais donc les replanter dans des petits pots en papier kraft (une version un peu plus grande quand même que celle présentée dans l’article dédié, pots sur lesquels je vais revenir dans un prochain article puisque j’ai légèrement changé la méthode de fabrication !).

Parce que la météo extérieure n’était pas très favorable pour sortir régulièrement les observer, j’ai pris la décision de migrer la boîte dans mon réfrigérateur en pensant que je pourrais mieux détecter les premiers signes de germination pour les glands suivants. C’était une erreur. Je ne l’explique pas vraiment, mais en quelques jours, plusieurs glands ont moisi. Je les ai donc ressortis dehors mais je pense qu’il était trop tard, le mal était fait : aucun n’a germé par la suite…

Heureusement, au hasard d’une promenade hivernale, nous avons repérés quelques glands qui commençaient à germer sur un chemin. J’en ai donc récupéré une cinquantaine que j’ai immédiatement replantée. Aujourd’hui, ce sont au total près de 45 chênes qui sont déjà sortis de terre ! D’autres pourraient encore pousser dans les jours qui viennent et il est donc probable que j’obtienne bien 50 chênes pédonculés.

Quelques-uns de mes chênes pédonculés

Mais pourquoi des chênes pédonculés dans une forêt comestible ?

Au départ, trois raisons m’ont poussé à intégrer des chênes pédonculés dans la forêt :

Je dois dire que le dernier argument est pour moi le plus important : j’adore les champignons et ça m’intéresse depuis longtemps d’expérimenter leur culture.

Concernant les truffes, je n’aime pas particulièrement leur goût et elles sont compliquées à récolter (il faut les récolter au bon moment et seul un cochon ou un chien dressé pour cela peut les repérer !). C’est donc plutôt des girolles que je vais essayer de faire pousser aux pieds de mes chênes. Ce sera sans doute l’objet d’un prochain article.

Enfin, pour revenir aux chênes, j’ai découvert récemment qu’il est possible de rendre les glands comestibles. Je ne le savais pas lorsque j’ai réalisé ma liste d’espèces à intégrer dans la forêt mais je dois dire que depuis que j’ai découvert cela, j’ai bien envie d’essayer pour goûter. Ce qui les rend astringent et non comestible, c’est surtout les tanins qu’ils contiennent.

Glands

Pour les rendre comestibles, il existe deux méthodes :

C’est la lacto-fermentation que j’ai le plus envie d’essayer. Ça fait quelques années que je pratique la lacto-fermentation en faisant moi-même ma choucroute et ce n’est que l’année passée que j’ai vraiment découvert tous les atouts de cette méthode de conservation qui ne demande aucun apport d’énergie et qui peut sublimer certains aliments tant du point de vue du goût que du point de vue nutritionnel.

Petite parenthèse : il existe aussi une espèce de chêne dont les glands sont comestibles après un simple trempage dans l’eau froide. Il s’agit du chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa).