Cela devait bien arriver un jour : le 10 avril, j’ai constaté qu’un grand nombre de pucerons avaient envahi le jeune cerisier. Le cerisier devait donner ses premières cerises cette année : elles étaient encore petites et vertes mais bien présentes.
Dans une forêt bien établie, la biodiversité est suffisamment grande pour qu’un prédateur naturel les régule (larve de coccinelle ou de syrphe par exemple, mais il en existe bien d’autres).
Sauf que notre forêt-jardin est encore jeune et même si j’ai pu apercevoir quelques larves de coccinelles sur un pommier un peu plus loin, larves qui semblaient bien faire leur boulot, ça ne semblait pas du tout le cas sur le cerisier où les pucerons étaient bien protégés par des fourmis ! (Les fourmis élèvent les pucerons : elles les protègent des prédateurs en échange de miellat sucré que les pucerons tirent de la plante attaquée.)
J’ai rapidement cherché une solution contre ces pucerons et après quelques recherches, j’ai trouvé une solution 100% naturelle sur internet : le purin d’ortie. J’ai donc récupéré des orties qui poussent pas loin de mon tas de branches (celui dans lequel j’entrepose les branches cassées par le vent et celles issues de la taille des arbres qu’on a effectuée récemment).
Et j’ai effectué la recette trouvée sur internet :
- Mélanger 100g d’orties avec 2L d’eau dans un pot fermé (je l’ai pour ma part recouvert d’une tuile)
- Laisser macérer en mélangeant tous les jours pendant 1 semaine
- Filtrer
Ensuite, plus qu’à asperger sur les pucerons, qui avaient eu le temps de se régaler pendant une semaine… (C’est le prix à payer pour avoir un traitement naturel et local !)
Malheureusement, après 2-3 jours de pulvérisation de ce purin d’ortie, je n’ai remarqué aucune évolution : toujours autant de pucerons sur mon cerisier (même constat sur une autre plante ornementale, hors de la forêt, qui était envahie également).
Je n’ai malheureusement pas pensé à prendre des photos, mais quasiment toutes les feuilles du cerisier étaient totalement recroquevillées… J’ai donc repris mes recherches pour trouver une autre solution que j’ai rapidement trouvée : la décoction d’ail, dont voici la recette :
- Placer 5 gousses d’ail et 1 litre d’eau dans une casserole
- Faire bouillir et laisser réduire d’un tiers.
- Filtrer
Rebelotte, plus qu’à asperger sur les pucerons. Et cette fois, cela semble avoir marché : dès le lendemain, plus aucun puceron n’était visible sur le cerisier (ni sur la plante ornementale évoquée plus haut).
Difficile de conclure sur ce seul exemple : cela reste à confirmer expérimentalement sur un plus grand nombre de plants et avec des plants témoins (qui ne subiraient aucun traitement), mais j’ai l’impression que la décoction d’ail est plus efficace contre les pucerons que le purin d’ortie.
Malheureusement, les cerises encore vertes sont tombées quelques jours plus tard : à cause des pucerons ou à cause de la décoction d’ail ? Dans tous les cas, nous n’aurons pas de cerise cette année ! Vivement que l’équilibre de la forêt s’établisse !