Depuis le début du projet, je me suis appuyé quasi-exclusivement sur le livre de Martin Crawford. Très complet, je pense qu’il s’agit d’un ouvrage indispensable pour bien comprendre les principes et bien démarrer un projet de forêt-jardin : il s’agit d’un excellent guide qui présente à la fois une méthode et de nombreuses espèces connues et moins connues.
Pour autant, il est toujours bon d’avoir plusieurs sources de connaissance et d’inspiration.
Je me suis alors souvenu que j’avais mis en marque-page dans mon navigateur un article de Reporterre sur une forêt gourmande. Quelques clics plus tard, je trouvais deux ressources intéressantes :
- la chaîne youtube de l’association Forêt Gourmande
- le livre de Fabrice Desjours : Jardins-Forêts, Un nouvel art de vivre et de produire
La chaîne Youtube présente quelques principes d’une forêt-jardin, propose des petites visites en vidéo de la forêt gourmande de Fabrice Desjours ainsi que quelques espèces végétales : des formats courts qui sont agréables et instructifs.
Le livre est quand à lui un subtil mélange entre un plaidoyer pour la nature, des conseils pour créer et gérer une forêt-jardin ainsi que des exemples et des témoignages de plusieurs projets de jardins-forêts.
En tant que guide, je le trouve moins complet que celui de Martin Crawford, mais j’en ai apprécié l’invitation à la réflexion sur le rapport entre l’Homme et la nature.
Il m’a également fait réfléchir à mon projet et j’en ai retenu principalement ces quelques grandes lignes :
- il est très important d’intégrer beaucoup d’espèces végétales indigènes (espèces présentes naturellement dans notre région) afin de favoriser la venue d’oiseaux, insectes et autres animaux, ce qui va contribuer à la biodiversité et donc à l’équilibre de la forêt,
- il est intéressant de raisonner en "densité-diversité" : autrement dit, il faut maximiser le nombreux de plants ainsi que le nombre de familles végétales utilisées,
- il ne coûte rien de recueillir et de lancer des graines d’arbres sauvages dans son terrain : certaines pousseront sans doute et contribueront à la densité-diversité,
- il est utile de planter ce qu’il appelle des essences AFI (pour Architecteurales Fertilisantes et Ingénieures) : des arbustes et des arbres "sacrificiels" en ce sens qu’ils ne sont pas destinés à subsister dans la forêt-jardin mais plutôt à donner rapidement de la verticalité et à améliorer la fertilité du sol en peu de temps,
- ces AFI, en plus de leur fonction régénatrice du sol, peuvent aussi servir à ombrager les espèces les moins tolérantes au soleil.
J’ai également relativisé le contrôle que je souhaite avoir sur notre forêt-jardin depuis la lecture de cet ouvrage : les futurs couvre-sols ne vont pas nécessairement empêcher totalement l’installation d’espèces non souhaitées dans notre forêt-jardin, mais pourquoi serait-ce gênant ?